lundi 3 septembre 2007

Le train N°6 de Nijni-Novgorod à Irkutsk


Nous avons voyagé durant 68h et 20 minutes dans ce train pour parcourir les 4743km qui séparent Nijni Novgorod d’Irkoutsk (soit une moyenne de 69,4km/h). Nous occupions les deux couchettes du dessus dans le compartiment, pour passer 2 nuits entières et 2 autres partielles.

L’attente à la gare de Nijni Novgorod n’a pas été très pénible : courses, pique nique, lecture, photos cachées (elles sont interdite dans la gare), discussions avec le préposé à la consigne des bagages, examen des horaires et observation du va et vient au gré des arrivées et départs.

Beaucoup de changements dans ce train, les russes l’utilisent pour des trajets plus courts. Nos voisins de compartiment ont changé chaque jour, deux femmes la première nuit, puis une maman et sa fille d’une douzaine d’années, puis une femme et un homme dans la trentaine et enfin un couple dans la cinquantaine. Ce dernier couple se rendait à Ulan Ude visiter la sœur de madame puis prolongeait en Mongolie et en Chine pour le plaisir. Tous nos voisins étaient russes avec un anglais très très limité mais comme d’habitude, avec le russe de Fred et le langage verbal on arrive à quelque chose.

Peu de touristes dans ce train, nous avons été les seuls dans le wagon les deux premiers jours puis avons rencontré Monica, suisse italienne parlant parfaitement le français, médiéviste qui après une thèse sur les esclaves tatares en Italie passait ses vacances à visiter les villes tatares de Russie.
Deux provodnitsas (hôtesses) par wagon assurent le contrôle des billets, le nettoyage quotidien, l’entretien du samovar. Elles louent des tasses et vendent de quoi les remplir (thé, café, sucre). Ce sont elles qu’il faut surveiller lors des arrêts en gare pour éviter de voir repartir le train sans être dedans, car rien n’annonce le redémarrage, ni de coup de sifflet, ni haut-parleur.


Coté repas, après avoir évalué le rapport qualité/prix du wagon restaurant nous avons fait comme tous les russes : pique nique dans le compartiment.
Pas beaucoup de photos pour illustrer les paysages traversés car les vitres sont immondes (la provodnitsa ne les nettoie que de l’intérieur). Joe a profité d’une porte restée ouverte pour sortir sa tête (et l’appareil photo) ; la gentille provodnitsa du wagon en question a cherché un gentil monsieur baraqué et tatoué qui a très gentiment fait comprendre à Joe que globalement, ce genre de pratique était plutôt interdit car dangereux. Joe a compris tout le discours en russe.

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