lundi 26 novembre 2007

Arrivée au Vietnam

Taipei. Bus vers l’aéroport sous la pluie. Change de NTD en USD, on s’est planté comme d’habitude dans les comptes pour les derniers jours (il nous reste toujours ou trop, ou pas assez de sous, mais jamais ce qu’on a calculé qu’il resterait) mais il reste suffisamment pour obtenir 76USD, dollars dont on a absolument besoin pour notre visa à l’arrivée au Vietnam. Enregistrement du vol, on doit montrer la carte de crédit utilisée pour payer le vol ainsi que l’autorisation d’atterrir à Hanoï sans visa. Eva air nous fait signer une décharge, au cas où le visa serait refusé. Attente à l’aéroport, connexion wifi gratuite, on passe le temps en lisant sur les forums les descriptions d’arnaques au Vietnam… pas très rassurant !
Vol sans problème et atterrissage sous le soleil à Hanoi, obtention des visas contre 50USD. Minibus pour la ville, on trouve une chambre confortable pour 20USD. Le quartier est très sympathique, ruelles, lac, terrasses, commerces, restaurants, animation à échelle humaine contrairement à Taipei. Le quartier est bondé de touristes occidentaux à forte surcharge pondérale, ça rompt un peu le charme mais on fera avec.

Il y a des motos partout mais contrairement à Taiwan les gens ne roulent pas vite et ne semblent pas suivre un quelconque code de la route. Le maitre mot c’est « fluidité » et ça fonctionne assez bien. Ici le klaxon remplace le rétroviseur, pas besoin de regarder si quelqu’un arrive par derrière avant de déboiter, de toute façon il se sera annoncé à coup de décibels.

En tant que piétons, traverser la rue se révèle finalement relativement naturel, il suffit d’avancer normalement, ce sont les motos qui vous évitent et non le contraire. Il faut juste surtout ne pas s’arrêter, ce qui n’est pas forcément évident quand on regarde ce qui arrive vers nous ! A la limite, il faut se lancer en fermant les yeux et tout se passe bien.

dimanche 25 novembre 2007

Dimanche au …

…Et non pas au temple cette fois, mais au vert !

Balade dans un sympathique parc avant de nous mettre en route pour le zoo – on n’y est évidemment pas tout seul en ce dimanche après-midi, mais la pluie fait un peu fuir les foules… On peut y admirer des spécimens comme (heureusement) on ne les a pas vus dans la nature.

samedi 24 novembre 2007

Il y a des jours comme ça

Impossible de changer de l’argent en ce samedi, les banques sont fermées et il n’existe pas de bureaux de change.

Impossible d’acheter des timbres pour cause de non compréhension avec le guichetier (non, on n’a pas encore écrit les cartes, donc, on veut juste les timbres, mais pas lui laisser les cartes pour les poster ; non, on n’est pas philatélistes).

Toujours pas de lettre en poste restante.

Temple de Confucius fermé pour rénovations.

Enorme averse en fin d’après-midi qui ne s’arrête plus : visite du marché de nuit de Shilin sous une pluie battante.

Grumbl !!

Tout juste le temps de prendre quelques clichés du ciel avant l’averse

vendredi 23 novembre 2007

L’ascenseur le plus rapide du monde !



Taipei 101 est encore pour quelques temps la tour (ouverte au publique) la plus haute du monde et c’est la seule raison qui nous ait fait passer par Taiwan… on est peu de choses finalement.

L’immeuble est très impressionnant dans cette ville qui ne compte que deux vrais gratte-ciels, le second étant face à la gare. L’édifice est bourré de symboles : la tour a une forme de bambou (flexible et résistant) et de pagode, les tronçons font 8 étages (8 est le chiffre porte bonheur en Asie), les médaillons sur la façade représentent des pièces de monnaie anciennes (c’est un centre financier). La tour a été inaugurée le 31 décembre 2004, elle a moins de 3 ans.

L’observatoire se situe au 89ieme étage à 382m d’altitude ; l’ascenseur monte à 60km/h et on ne sent rien, il est pressurisé, stabilisé et aérodynamique ! C’est probablement la prouesse technique la plus impressionnante pour le visiteur. On ne se rend compte du mouvement qu’en regardant l’écran affichant la position et la vitesse de l’ascenseur dans la tour.


La foule admire le coucher du soleil puis les lumières de la ville. On accède aussi à l’extérieur sur une terrasse deux étages plus hauts, le plus impressionnant étant le vent qui siffle sur les rambardes. La cage d’escalier permet de voir la rambarde vers les étages d’en dessous, une mise en abyme vertigineuse.

Dimanche, quelques centaines de cinglés (pardon, sportifs) s’y précipiteront pour la course annuelle ; une course verticale : 2046 marches sur 91 étages pour atteindre la ligne d’arrivée 390 mètres plus haut… Certes, ils s’épargnent le prix du billet d’ascenseur…

jeudi 22 novembre 2007

« Garantie trois mois ! »

C’est en tout cas ce qu’avait promis Michèle à propos de la coupe de cheveu de Joël – effectivement, elle a tenu trois mois, mais là, il faut faire quelque chose.

Le patron de l’hôtel m’a fait un petit plan pour trouver un coiffeur dans le quartier, la boutique se signale par une enseigne rotative typique, je la repère facilement. La même enseigne peut aussi désigner des salons où l’on pratique d’autres choses que la coiffure mais ce n’est pas le bon quartier.


Il est midi, le coiffeur est seul dans la boutique, un repas est servi et il est scotché devant la télé, captivé par une série sentimentale. Hum, pas vraiment le bon moment mais tant pis. Il me jette un regard, je lui montre mes cheveux, il me désigne le fauteuil et c’est parti. Il me coupe soigneusement les cheveux tout en suivant son feuilleton, prenant particulièrement son temps pour le contour des oreilles.

Alors qu’il pense avoir terminé et commence à m’épousseter la nuque je lui fais comprendre que ce serait bien si il raccourcissait encore sur le dessus et c’est reparti pour un tour. Il termine sa coupe à l’ancienne, en appliquant un linge humide et chaud sur ma nuque, je le paye l’équivalent de 4€ et nous nous quittons sans un mot.

La prochaine coupe aura lieu en Nouvelle Zélande ou à Tahiti.

Taipei

Guesthouse et chambre sinistre (mais bien située et pas cher), ville moche, bruyante, polluée et temps tristounet. Notre passage à Taipei ne sera pas inoubliable…

On arrive quand même à occuper nos journées, et avec quelques visites intéressantes en plus

Mardi : rien de terrible – le mémorial dédié Chang Kai Shek est en travaux… pour cause de déboulonnage de statue ? Ce ne serait pas impossible, le parc a déjà changé de nom (de Chang Kai Shek Memorial à « National Taïwan Democracy Memorial Hall »). Dommage, cette énorme caricature de statue complétait sans doute à merveille le petit musée en-dessous, où l’histoire de l’île est très peu objectivement résumée. En gros, c’est super Chang tout seul qui a vaincu les japonais durant la seconde guerre mondiale puis les chinois continentaux ensuite – un tout petit peu mégalo.

Mercredi : Visite fort instructive au musée « des religions du monde » - quelques-unes des principales en tout cas (chrétienté, judaïsme, islam, bouddhisme, shintoïsme, hindouisme, sikhisme, taoïsme, religion maya). Une section sur la pratique religieuse taïwanaise confirme notre impression première : un beau syncrétisme (taoïsme, bouddhisme, animisme, confucianisme, traditions obscures…) – mais maintenant on sait à quoi servent ces croissants rouges ! On ne vous le dit pas encore, des fois que cela fasse l’objet d’un petit jeu…

Jeudi : Jardin botanique a la faveur d’une éclaircie – pas exceptionnel, mais il nous rassure : on peut trouver des coins calmes et avec un peu de verdure dans cette ville.

On prolonge notre balade dans ce coin de la ville et on arrive au temple Longshan vers 17h00, heure de l’office. Impressionnante ferveur, impressionnante foule – et impressionnante quantité d’encens brûlé : on en a les yeux qui pleurent… Ambiance vraiment particulière – on reste un moment, fascinés.

mercredi 21 novembre 2007

Le leg japonais

Quand on considère l’histoire de l’île, on s’aperçoit qu’elle a toujours été un parent pauvre de la Chine, un endroit trop sauvage et lointain pour réellement intéresser les empereurs. Elle a été colonisée par les chinois en quête de vie meilleure (au dépend des aborigènes bien sûr). Au 17ième, Koxinga soutenant la dynastie Ming contre les Qing, ayant perdu la partie sur le continent se rabattra sur Taiwan. Au 20ième, Chang Kei Check fera la même chose, inaugurant une dictature militaire et massacrant quelques (dizaines de milliers de) civils en route.

Entre temps l’île sera une colonie japonaise durant 50 ans. Et les japonais ont laissé quelques traces encore visibles. Bon, legs ou mode, allez savoir, je ne pense pas que les « Hello Kitty » existaient déjà en 1945 ! Cela dit, il est vrai que l’on trouve un nombre étonnant de similitudes avec le Japon dans cette Chine : les Pachinkos, les toilettes traditionnelles japonaises, le niveau sanitaire, les triangles de riz enveloppés des feuilles d’algue, les bentobox disponibles dans les supérettes, l’accueil dans les magasins par un « bienvenue » tonitruant, une manie pour les trucs « kawaï » (traduit par « mignons », genre « Hello Kitty »), un goût prononcé pour les viennoiseries (ouf pour nos petits déjeuners)… Et une certaine manière de se comporter qui change de la Chine Populaire : par exemple, les gens chiquent du bétel ici, mais si l’on voit des traces de crachat partout, je n’ai pas encore entendu une seule personne cracher !

Et comme au Japon, on retrouve aussi ici dans les lieux touristiques des petits tampons à collectionner qui font la joie de Joe !

lundi 19 novembre 2007

UN for Taiwan, peace forever

Nous prenons le train (rapide de niveau 2) au départ de Chiayi et à destination de Taipei. Les grandes villes sont très bien desservie par le train, il y a même une toute nouvelle liaison à grande vitesse (fournie par les japonais) Nord-Sud, le problème c’est que les gares grande vitesse sont à l’extérieur des villes, pour Chiayi par exemple elle est à 40 minutes du centre. Notre trajet Chiayi-Taipei durera 3h30, le même en TGV dure 1h30 + 40 de pré-acheminement et coute 60% plus cher.
Pas de grève ici et c’est tant mieux. L’afficheur dans le wagon égrène les informations concernant le trajet en mandarin avec quelque passages en anglais dont ce slogan « UN for Taiwan, peace forever » - slogan que l’on retrouvera à Taipei. En effet, Taïwan s’est retiré des nations unies quand la Chine populaire y a été admise. Par ailleurs, la Chine n’accepte pas d’entretenir des relations diplomatiques avec un pays qui en a avec Taiwan ; pour la plupart des pays, le choix est vite fait et on ne trouve pas d’ambassades à Taiwan (sauf pour 22 pays réfractaires, en majorité de petites îles). Par contre, on trouve des bureaux de relations économiques qui assurent parfois quelques services consulaires.

Le trajet est aussi l’occasion de lire un journal taïwanais en langue anglaise ; comme on avait déjà pu le constater à la télévision, le pays montre une très grande ouverture vers l’international pour les infos, ça change grandement du Japon où en dehors des US rien n’existe.

Autre lieu, autre temps

Et je ne parle pas du climat, mais bien du temps qui passe, de la manière de le dater tout au moins.

Déjà au Japon, on subit un premier décalage : l’année en cours est fonction du nombre d’année de règne de l’empereur. Ainsi, si selon le calendrier grégorien nous sommes en 2007, au Japon, l’année en cours est l’année 19 de l’ère « Heisei » (« Pleine Paix »), ère correspondant au règne de l’empereur Akihito.

A Taïwan, l’année en cours est l’année 96… c’est en tout cas ce qui apparaît notamment sur nos billets de train et quelques dates de péremption.

Mais à quoi peut-elle bien correspondre ? Nous en aurions bien fait un petit jeu sauf que nous n’avons pas la réponse à ce jour ! Nous supposons que les années sont comptées à partir de la déclaration de la République de Chine en 1911-12 par Sun Ya Tsen, le seul élément historique marquant correspondant à ce 96 et pouvant servir de référentiel, mais rien ni personne n’a confirmé notre hypothèse à ce jour : le Lonely Planet est curieusement silencieux sur la question et aucun Taïwanais n’a su nous expliquer (en anglais) ce mystère. On attend vos avis sur la question !

Belle île


Trajet en voiture des hauteurs de Rueilli jusqu’à Chayi pour prendre le train vers Taipei. On traverse les paysages magnifiques dans lesquels on s’est baladé hier. Rien à redire, les portugais l’ont parfaitement bien baptisée, cette île, quand ils l’ont vue pour la première fois : isla formosa, c’est-à-dire belle île.

samedi 17 novembre 2007

La fièvre du samedi soir

Nous rentrons vannés en fin d’après midi, sur le chemin du retour nous retrouvons Lisa et sa fille. Lisa porte un grand sac à dos, curieux pour une balade dominicale, elle nous expliquera plus tard qu’elle s’entraine en vue d’un prochain trek de 8 jours à 3000 mètres dans les montagnes au sud de Taipei. Nous prenons rendez vous pour le départ du lendemain vers Chiayi.

Alors que nous prenons une douche réparatrice nous entendons un bruit infernal, ça parle et rit fort, ça claque les portes, ça tape des pieds dans l’escalier : une horde de taïwanais déferle dans l’hôtel… trois bus entiers !

Après avoir investit l’hôtel ils se ruent vers le restaurant, ça fait un peu attaque de Gremlins. On regarde le restaurant avec hésitation, un guide vocifere avec son porte voix des informations certainement tres interessantes quand la patronne nous désigne une table en plein milieu de la salle. Ca change d’hier soir ! On fait peut-être partie des curiosités au programme ?

La soirée continuera de plus belle, spectacle de danse et karaoké à fond, c’est qu’ils savent s’amuser ici !

Entre bambous, palmiers et plantations de thé


Petit déjeuner typique, à peu près les même plats qu’au diner sauf que le riz collant est remplacé par de la bouillie de riz, du « congee ».

Nous nous lançons sur les pistes le plus tôt possible sachant que le temps clair est compté avant que la mer de nuages ne fasse son apparition.

Première balade dans une magnifique forêt de bambous au départ, puis forêt tropicale garnie de nombreux oiseaux. Demi-tour au niveau d’un champ de thé et retour à la case départ, effectivement couverte : la mer de nuages se forme doucement, et cette fois-ci on n’est plus au-dessus mais dedans.



On se dirige vers la deuxième balade de la journée : un beau coin à cascades… le seul truc qu’on n’avait pas vraiment réalisé, c’est que pour rejoindre ce fameux coin, il faut marcher autant de temps que pour chacune des balades, et que l’on est dans la montagne !

Au final, journée bien plus sportive que prévu : partis à 8h15 de l’hôtel, rentrés à 17h15 avec en tout et pour tout, un arrêt pique-nique d’une demi-heure, et dénivelé particulièrement important… mollets en béton mais de belles images plein la tête.

vendredi 16 novembre 2007

Un petit coup de chance ou deux

Nous partons de Alishan aujourd’hui, et décidons de nous arrêter sur la route du retour à Reuili. Enfin, presque sur la route : pour s’y rendre, il faut s’arrêter à la gare de Jaoliping (effectivement sur la route entre Alishan et Chiayi) puis se débrouiller pour rejoindre le bled, distant d’une quinzaine de kilomètres, d’une manière ou d’une autre. La manière la plus classique, c’est de réserver une chambre d’hôtel par téléphone au préalable et de demander à ce qu’on vienne vous chercher à la gare en question. Ce qu’on n’a pas fait, les hôtels proposés dans notre guide étant un peu hors budget, et comme on est hors saison, il doit y avoir moyen de négocier à bien moins que ça ailleurs – d’ailleurs, on a tout de même passé un coup de fil à l’office du tourisme la veille : accueil téléphonique charmant, qui nous confirme qu’on peut trouver un autre type de logement.
Descente du train à la gare de Jaoliping – légère angoisse : il y a le bâtiment de la gare, deux maisons fermées avec chiens aboyant pour tout accueil et c’est tout ! On rejoint la route principale en espérant trouver en chemin une cabine téléphonique. Pas d’habitations, quelques camionnettes passent et c’est encore tout, on ne sait même pas de quel coté est la direction du bled. Nous sommes passés en dessous du niveau de la mer de nuages, le paysage est brumeux. Et là, au milieu de nulle part, comme par miracle, arrive un taxi qui s’arrête obligeamment (c’est aussi sa raison d’être après tout). On arrive à faire comprendre au chauffeur où on souhaite aller (via un coup de téléphone à un de ses amis) et à se mettre d’accord sur le prix. Et hop, nous voila en route vers Rueili.

Nous arrivons enfin au centre d’information touristique de la région où nous sommes accueillis par Lisa avec qui j’avais conversé par téléphone deux jours plus tôt. Lisa, qui s’apprêtait à rentrer chez elle – deuxième coup de chance, à deux minutes près on se ratait. Lisa nous donnes toutes les informations nécessaires concernant les balades à faire, se charge de trouver une chambre dans nos prix et propose même de nous faire profiter d’un trajet jusqu’à Chiayi le surlendemain ce que nous acceptons vu la rareté des transports en commun dans le coin.

L’hôtel est immense et nous sommes les deux seuls clients, idem pour le restaurant où nous dinons seuls dans une grande salle à l’ambiance sinistre. Diner typique avec des petits plats à partager : friture de poissons, salade de méduse et choux, légumes bouillis, cacahuètes frites, cœurs de palmier, soupe aux algues et à l’œuf et d’autres choses non identifiables (foie, tofu ou chair à saucisses ?) et oranges vertes.

jeudi 15 novembre 2007

La mer de nuages du soir

La descente n’était vraiment pas violente, mais après un lever avant l’aurore… Rien à faire, de la marmotte, je n’ai gardé que le côté hibernation et pas l’activité en montagne : je suis exténuée. Et c’est donc avec bonheur que je retrouve notre chambre d’hôtel et sa double couette pour une (longue) sieste (genre « je vais m’allonger cinq minutes »… ), avant le deuxième épisode mer de nuages de la journée : coucher du soleil cette fois.

On l’observe tout simplement depuis la plate-forme de la gare ; la gare est toute neuve et les tour operator n’ont pas encore découvert le haut (très très haut) potentiel d’attraction touristique du lieu à cette heure. Tant mieux. On peut profiter du calme et recueillement qui nous ont manqué ce matin – le coucher de soleil est une splendeur, que malheureusement pour vous, nos photos ne peuvent rendre que piètrement.