lundi 31 décembre 2007

Happy new year

C’est bizarre de fêter Noël et le nouvel an dans un pays ou cela ne représente pas grand-chose. En ce soir de nouvel an les restaus sont déserts et les rues animées comme d’habitude (donc peu, très peu après 20h). Après un excellent repas dans un restau chic, nous déambulons dans la ville, il y a juste un peu de musique au centre où chansons traditionnelles et Gwen Stefanie cohabitent sans complexes.

Vers 22h30 les éclairs de chaleur se transforment en gros orage tropical, nous nous mettons à l’abri. La pluie est torrentielle, les égouts, vite dépassés, débordent, la rue devient rivière ce qui n’empêche pas les scooters d’y passer. Depuis notre abris nous passons le temps en observant les vers luisants dans les arbres environnants… la pluie ne les gène pas eux. L’accalmie puis la décrue se succèdent ensuite.

Retour vers 23h30 à notre chambre, nous croisons quelques groupes de jeunes balinais qui nous lancent de grands « Happy new year ! ».

dimanche 30 décembre 2007

Les terrasses de Sayan


Le temps se maintient, nous voila donc repartis dans les rizières en terrasse de Sayan sur les rives de la rivière Ayung. Comme d’habitude nous choisissons l’heure la plus chaude de la journée pour partir, alors qu’on est debout depuis l’aurore... de vrais touristes ! Comme d’habitude nous nous perdons malgré l’achat d’une carte moins fausse que celle de notre guide. Nous finissons toujours par retrouver notre chemin, pas forcément celui initialement recherché mais à partir du moment où le paysage est beau…



samedi 29 décembre 2007

Complètement à l’ouest

Comme la pluie n’a pas l’air de vouloir revenir en force, nous tentons un tour à vélo en suivant un circuit indiqué par le Lonely. Nous nous trompons de route à la première occasion (au premier croisement…) et nous retrouvons perdus au milieu des villages et des rizières. Un balinais à scooter nous encourage dans une montée, un paysan dans sa rizière nous demande d’où nous venons, les gamins (même les bébés à la grande satisfaction de leurs mamans) nous lancent de retentissants « hello !»…

Achat d’eau et de bananes au bord de la route pour un petit pique nique, nous demandons notre chemin et découvrons que nous sommes allés au Nord-Est au lieu de l’est. Pas grave, la route vers le sud descend, on se fait donc assister par la gravité (et rafraichir par le vent) pour atteindre un aimant à touriste appelé « Elephant cave ». Bon, il n’y a jamais eu d’éléphants à Bali et les archéologues ne connaissent rien de l’histoire du site (une grotte bouddhiste et deux pièces d’eau avec statues-fontaines), par contre il faut payer le parking pour nos vélos ! Allez, ce sera la caution « visite cultu(r)elle » de notre séjour !

Retour à Ubud pour un rafraichissement bien mérité.

vendredi 28 décembre 2007

« Nyoman » ou « N° 3 »

« Nyoman » c’est le nom de notre chef cuistot ; pas très original à vrai dire : il partage le même prénom que tous les troisièmes nés balinais ou presque ! Eh oui, pas d’embarras pour le choix des prénoms pour les enfants à Bali : quatre prénoms sont disponibles selon le rang de naissance de l’enfant (indifféremment masculin ou féminin) - les enfants suivants reprennent la série au départ !

Heureusement, il reste nom de famille et surnoms pour distinguer les gens. Avant notre petit tour du marché (inclus dans le cours de cuisine), notre cuistot nous a gentiment indiqué le sien, histoire qu’au marché on ne fasse pas se retourner un quart des personnes présentes en appelant « nyoman » !

Uburp…

Excellent cours de cuisine au Bumi Bali Café ce matin : pas beaucoup de TP, cours plutôt magistral, mais dégustation de toutes les recettes et en quantité suffisante pour un plat normal – on a donc déjeuné six fois entre 11h et 14h. J’ai zappé le dessert offert par la maison (riz noir au lait – pas ma tasse de thé et vraiment plus de place pour quoi que ce soit !) – Joe s’est jeté dessus comme la misère sur le pauvre monde, à croire qu’il n’avait pas mangé depuis au moins trois jours…


On voulait dans l'ordre :
- faire une marche dans les rizières cet après-midi
- tester le canard à la balinaise dans un bon restau ce soir

Ce sera finalement sieste digestive et probablement petit bouillon léger au dîner (voire un bol d’air)

Offrandes (suite)


En fait, des offrandes, il y en a absolument partout – Joe est un peu déçu de n’être finalement l’objet que de mon adoration exclusive (sans offrande de riz). En fait, ces offrandes sont présentées chaque matin et/ou soir par un peu tout le monde et un peu partout : le commerçant qui ouvre sa boutique les dépose sur son pas de porte, les gérants de l’hôtel devant les chambres, les chauffeurs de moto-taxi au niveau de leur plaque d’immatriculation… Du coup, on en trouve quantité sur les trottoirs, tellement d’ailleurs qu’il est difficile de ne pas marcher dessus – et les guides conseillent d’ailleurs de ne pas essayer de les éviter, ça fait partie du paysage, comme les crottes des nombreux chiens ici (une comparaison osée certes, mais qui permet de relativiser – d’ailleurs, les crottes, il vaut mieux les éviter).

jeudi 27 décembre 2007

Quelques données

Bali, c’est 3,2 millions d’habitants et 1,5 millions de touristes de janvier à novembre 2007.

Le top 6 des visiteurs est : le Japon, l’Australie, la Corée du sud, la Malaisie (Malaisiens et Indonésiens parlent la même langue), Taiwan et la Chine. Ces pays représentent plus de 60% des visiteurs. Les insignes et restaus japonais sont communs, même sur le marché, les vendeurs tentent quelques mots nippons. Et on sent que beaucoup de choses sont « taillées » pour eux : les jolies petites robes repérées en vitrine par exemple… disponibles en taille « japonaise anorexique » uniquement (je me suis soudain sentie japonaise moi aussi, mais pour le côté sumo lors de l’essayage…)

Coté européens, les hollandais sont de loin les plus nombreux à visiter une de leurs anciennes colonies : l’Indonésie (un peu comme le Maroc pour les français). Nous croisons aussi pas mal de français, un bon point de ralliement pour eux étant le rayon vins d’un supermarché !

Tiens, un bout de ciel bleu !

Nous glandouillons toute cette matinée à regarder tomber la pluie en fortes bourrasques. Comme les fenêtres sont loin d’être étanches, l’eau a aussi une fâcheuse tendance à envahir notre chambre. Vers midi, la faim nous pousse à sortir de notre repère, c’est là que nous apercevons un bout de ciel bleu… le premier depuis notre arrivée à Bali 4 jours plus tôt !

La situation s’améliore alors que nous déjeunons, nous décidons de partir en balade dans les rizières environnantes pour terminer la boucle raccourcie hier pour cause de pluie.

La petite ville est cernée de rizières que l’on atteint en moins de 15 minutes à pied. Plus de boutiques pour touristes ni de chauffeurs proposant leurs services, on y croise les paysans qui nous saluent avec de grands sourires francs et désintéressés… et quelques chiens aux aboiements intéressés (ils défendent leur territoire).

Le paysage est sculpté de rizières en terrasses et de canaux d’irrigation bordés de cocotiers et de bananiers.

Comme en Irlande, la lumière après la pluie fait ressortir et met en valeur le camaïeu de verts du paysage.




On boude à Ubud

C’est le temps qui nous boude : pluie, pluie et pluie, sous toutes ses formes. En crachin, en rafales, en averses. Voilà ce que c’est que de voyager « hors saison », enfin plutôt « en saison (des pluies, non touristique) ». On a tenté une balade hier : une demi-heure de répit avant deux heures de douche ; les paysages sont effectivement beaux (et verts !) mais l’ambiance moyennement agréable.

Oui mais que faire ? Aller dans le sud ? Y pleut-il moins ? Et qu’y a-t-il à y faire (à part du surf, du shopping et des concours de bière) ?

Heureusement, il reste un certain nombre de musées à explorer ici, et un nombre incroyable de galeries de peinture. D’ailleurs un bled touristique qui contient plus de galeries que de vendeurs de kitscheries, ça mérite d’être souligné non ?

Et puis on a un cours de cuisine à prendre !

Bon, on se laisse encore quelques jours pour aviser.

mardi 25 décembre 2007

Mais pourquoi vous êtes venus à Bali alors ?

Question semi-ironique posée par une charmante hollandaise quand elle a appris que nous ne surfions ni ne plongions, les deux activités pour lesquelles les touristes affluent dans l’île. D’abord il y a d’autres choses à faire ici, à Ubud notamment, capitale culturelle de l’île : musées, temples et paysages de rizières en terrasses… et on va justement essayer d’éviter les hordes de touristes australiens débarquant pour les vacances de fin d’année dans le sud de l’île – Kuta et les bleds alentour sont ainsi connus, outre pour leurs sites de surf, pour leur shopping plus ou moins de luxe et leur vie nocturne débridée, entre soirées mousse et concours de bière – quel programme !

Nous on se voit plutôt à vélo dans les rizières, entre un musée et un cours de cuisine.

lundi 24 décembre 2007

Offrandes


On en trouve partout : des fleurs et un peu de nourriture enveloppée dans une feuille de bananier, accompagnée de quelques bâtonnets d’encens. Elles sont présentées en général devant les autels, présents eux aussi un peu partout, une simple image pouvant faire office d’autel. Et surprise aujourd’hui, voilà deux fois déjà qu’on en trouve devant la terrasse de notre chambre – Joe en a conclu qu’on l’avait enfin reconnu pour ce qu’il était vraiment : un dieu vivant… no comment !

Les poules que vivent dans le jardin de l’hôtel aime aussi beaucoup les offrandes, surtout avec du riz. Les coqs eux nous font profiter de leurs chants dès l’aube, c’est beau la vie à la campagne.

Joyeux Noël


Nous voici depuis deux jours à Lovina Beach, au nord de Bali – les guides décrivent le coin de la façon suivante : « the place to do nothing – and love it ». On s’est parfaitement tenu au programme conseillé !

Le temps ne nous a pas encouragés non plus à la suractivité : alors qu’à Java la pluie démarrait quasi systématiquement à 14h00, laissant finalement du temps pour la balade en matinée, ici, c’est dès le matin qu’elle tombe ! Et il fait, malgré les averses, un temps lourd et orageux. La mer n’est pas vraiment calme et comme la seule activité du coin était de prendre un bateau pour voir des dauphins puis faire un peu de « snorkelling » ensuite… On en a presque conclu qu’on n’était pas fait pour admirer les poissons de près, vu que chaque fois que ça pourrait être au programme (voir Okinawa) ça tombe à l’eau (ah ah).

Par contre, on peut profiter du magnifique jardin tropical (manguiers, frangipanier, palmiers, cocotiers…) et de la piscine de l’hôtel entre deux averses – ou même sous les averses - et c’est bien agréable !

dimanche 23 décembre 2007

Pratique l’indonésien !

On ne le parle évidemment pas (à peine peut-on articuler « merci » et « bonjour ») mais on peut constater que l’indonésien est une langue qui a un certain « sens pratique » : de nouveaux mots sont facilement « inventables » et compréhensibles, ainsi :

Bemo (les minimbus qui font office de transport en commun sur l’île) est la contraction de Becak (cyclo pousse) et de Motor (motorisé).

Warung est au départ une gargotte, un petit restau, de là dérivent wartel, centre d’appels téléphonique, et warnet, café internet !

Temps distordu

Comme disent les guides, il faut faire preuve de patience et ne pas raisonner en termes d’horaires lorsque l’on se déplace en Indonésie.

Nous partons vers 10h00 de Ngadisri dans un bemo (bus local) bondé, on attache les sacs sur le toit et on sort les tabourets pour s’assoir dans le couloir. 1h de descente sur une route en lacets et nous arrivons à Probolinggo , ville étape pour aller à Bali. Là, nous déchargeons nos sacs et attendons dans une salle surchauffée le passage du bus Surabaya-Denpasar qui arrivera1h30 plus tard, ce qui nous donnera l’occasion d’apprendre les règles du tric-trac/backgammon en compagnie d’une charmant couple hollandais.

Le bus arrive vers 12h30 déjà bien rempli, nous casons nos sacs dans l’escalier de la porte de derrière (qui n’est alors plus utilisable) et remplissons les sièges vides. C’est la première fois que je vois un bus avec des rangées de 5 sièges (3+2). On repart pour s’arrêter 200m plus loin dans une station essence, un grand classique que de faire le plein de passagers avant le plein du réservoir et bricolage dans le moteur durant une quinzaine de minutes. Et c’est reparti pour environ 1km avant de stopper pour charger deux nouveaux passagers, un couple de hollandais. Comme il n’y a plus de places libres, l’un se pose sur le strapontin du contrôleur qui fera le trajet debout, l’autre s’assied par terre dans le couloir.

Nous quittons enfin Probolinggo pour rouler moins d’1 heure avant un arrêt dans un restaurant au bord de la route, c’est que le chauffeur et les passagers indonésiens ont faim.

Nous arriverons finalement vers 17h45 à l’embarcadère de ferry pour rejoindre sur l’autre rive la ville de Gilli Manuk, point d’entrée à Bali.

Arrivés à Gilli Manuk nous devons quitter le bus pour Denpasar et en prendre un en direction de Lovina sur la côte nord. La nuit est tombée ce qui signifie que la plupart des transports en commun sont aux dépôts, il reste juste quelques bus de nuit dans la gare routière déserte. Nous sommes guidés vers un bemo (minibus) à destination de Lovina dans lequel attend depuis 2h30 un couple d’anglais, en effet, les bemos ne partent que lorsqu’ils sont pleins. Ce bemo là n’a pas de galerie sur le toit ce qui n’empêche pas d’y stocker les bagages pour charger un maximum de passagers.

Et c’est reparti dans la nuit pour le petit village côtier de Lovina, nous n’avons aucune idée de la durée du trajet, ce qui est sûr, c’est que l’on commence à fatiguer. Heureusement, le couple anglais qui connait le coin fait stopper le bus au bon endroit, nous évitant ainsi d’être rabattus sur un hôtel indésirable. Petite orientation et nous partons à la recherche d’un hôtel choisi dans le guide. Un couple de hollandais (encore) croisés en chemin nous guide. Ce sera bungalow et piscine dans un hôtel désert pour une bouchée de pain (7,5€), l’offre hôtelière est bien plus élevée que la demande, même en cette période de fêtes de fin d’année où australiens, coréens et japonais affluent.

Il est 22h et nous n’avons pas mangé depuis le petit déjeuner, nous trouvons un resto désert au bout de la rue en face de la page, le patron et quelques amis boivent et jouent de la guitare autour d’une table, le resto est fermé mais ils acceptent de nous servir. Nous réalisons alors qu’il n’est pas 22h mais plutôt 23h, il y a une heure de décalage horaire entre Java et Bali.

Un orage venant de la mer s’abat sur le village, nous mangeons bien à l’abri. Une accalmie nous permet de retourner dans notre bungalow ou nous réalisons que le toit n’est pas étanche… surtout dans la salle de bain et un peu sur un lit inoccupé. Rien de dramatique, nous passerons la nuit comme ça et aviserons demain.

Le lendemain nous apprenons que tous les bungalows ont des fuites… nous nous rabattons sur une chambre avec terrasse pour le même prix.

samedi 22 décembre 2007

Bromo dans le brouillard

Réveil à 3h du matin pour partir à 3h30 dans la nuit en jeep sur les hauteurs pour admirer le lever de soleil. Nous ne sommes pas seuls car c’est la grande attraction du coin. Manque de chance, ce matin là est nuageux et le lever de soleil se fera dans la brume : circulez, il n’y a rien a voir ! sauf la silhouette du volcan Semeru au loin et les fumerolles du Mt Bromo (mais pas butyl ;-)) en premier plan.

Alors que nous redescendons du point de vue, le vent balaye la brume, faisant apparaitre un paysage magnifique. Ouf, la journée est sauvée !

Grimpette sur le cratère du Mont Bromo : activité intense mais curieusement silencieuse – vapeurs soufrées en quantité, heureusement le vent dominant a plutôt tendance à les éloigner… mais on en respire un peu – au Japon, le site aurait sans doute été fermé à la visite ce jour-là !

Retour à l’hôtel pour prendre un petit déj’ copieux car nous partons ensuite pour un long trajet de 12 heures jusqu’à Lovina, à Bali, qui nous donne l’occasion de tester les transports locaux.

jeudi 20 décembre 2007

Vanille fraise, comme une bleue…

Voire vanille framboise ou même griotte - Comme si je ne savais pas que depuis 32 ans passés j’ai une peau délicate, pâle et fragile, comme si je n’avais jamais voyagé avant dans des pays où le soleil tape méchamment même si on ne le sent pas, comme si… Bref, j’ai bêtement oublié de me tartiner de crème solaire ce matin, et la fine bande de peau découverte sur la nuque entre t-shirt et chapeau est maintenant écarlate et piquote un peu… Ca faisait bien longtemps que ça ne m’était pas arrivé, j’avais presque oublié la sensation ! Ouf, un peu (non, beaucoup) de gel d’Aloe Vera par là-dessus et ça va mieux !

Et demain, on passera notre journée dans le bus : au moins, on sera à l’abri (du soleil comme de la pluie)

Puzzle géant


Nous visitons ensuite le temple de Prambanan, beaucoup plus fréquenté que celui de Borobudur car aux touristes s’ajoutent les pèlerins. L’ensemble de temples est hindouiste. Seules quelques tours ont été reconstruites ou sont en cours de restauration, les restes des autres temples (plus de 200 !) sont éparpillés sur le site. Un joli puzzle en perspective mais les joueurs ne se pressent pas faute de crédits.

Les temples ont été sérieusement ébranlés durant le tremblement de terre de mai 2006 et certaines parties dangereuses ne sont plus accessibles que de loin.

Quelques centaines de mètres plus loin se trouve un autre site en cours de restauration dans lequel il est possible de se balader librement malgré les panneaux prévenant des risques de chutes de pierres. Le site est désert, la chaleur décourageant les visiteurs de marcher trop loin. Une aubaine, nous nous retrouvons seuls dans ce magnifique endroit.

Syncrétisme

Aujourd’hui, c’est le « jour du sacrifice » (ou « aïd »), LA grande fête musulmane. Aujourd’hui, on visite Borobudur et Prambanan, sites bouddhiste et hindouiste.

Arrivée sur le site de Borobudur à 6h00, à l’ouverture du guichet. Nous sommes une douzaine de touristes à peine sur le site. Faisant fi du parcours symbolique du pèlerin dans ce monument bouddhiste, nous montons directement au « Nirvana », le sommet du monument, sans passer par les étapes nécessaires de détachement des choses matérielles (dix tours de monument, un par étage, avec lecture des bas-reliefs correspondants) – juste pour mieux profiter de la vue à cette heure.

Et là, vue splendide sur la campagne embrumée, bouddhas au premier plan, rizières, palmiers et volcans en toile de fond, avec, s’élevant de partout autour du monument, des centaines de voix brisant le silence matinal au chant solennel de « Allah Akbar ». Ambiance irréelle et profondément mystique.


La brume se lève, le soleil darde, d’autres bruits de la vie de tous les jours se font entendre – on redescend de notre Nirvana vers les désirs terrestres… Les bas-reliefs sont splendides eux aussi.

mardi 18 décembre 2007

Premières impressions

C’est comme pour tout, la première impression est fondamentale car elle conditionnera le filtre au travers duquel les événements suivants seront vécus, malgré les efforts qu’on peut faire pour éviter cela.

Les premières impressions au Vietnam ont été désastreuses et malgré une amélioration générale (en allant vers le sud) de l’attitude des vietnamiens envers les touristes, nous n’en garderons pas un très bon souvenir. Ce pays fait, pour nous, partie des détestables destinations pourries par le tourisme et le dollar. Il y rejoint Cuba et le Costa Rica. …. Légère divergence de discours entre Fred et Joe : je ne serais pas aussi radicale que cela. Oui, le souvenir qu’on en gardera ne sera pas extraordinaire, et l’impression générale n’est pas des plus agréables, oui, le pays à certain points communs avec Cuba et le Costa Rica – mais c’est à nuancer : j’ai adoré Cuba moi malgré tout cela ! C’est donc qu’il y a autre chose à prendre en compte.

Pour l’Indonésie, c’est encore plus difficile car les rares infos provenant de ce pays sont toujours liées à des catastrophes : tremblements de terre (6000 morts en mai 2006 à Yogyakarta), éruptions volcaniques (Merapi en 2006), tsunamis (décembre 2004), crash aériens (les compagnies indonésiennes sont sur liste noire en Europe), inondations, éruption incontrôlable de boues (en cours dans la région de Surabaya), attentats à Bali, guerres civiles (Timor et Banda Aceh), feux de forêts gigantesques à Sumatra… pas de quoi rassurer ! Et je confirme, a priori, l’Indonésie, ça me faisait plutôt flipper que rêver…

Et bien les premières impressions en Indonésie sont très encourageantes. Confirmation encore !

Les Indonésiens que nous avons croisés sont affables et souriants. Alors qu’en allant à la gare nous passions devant un garde de sécurité, sa radio s’est mise à dire « good morning sir ! » à notre attention, franche rigolade du garde et de ses complices que nous saluerons un peu plus loin. On continue la marche avec le sourire, cette blague caractéristique de la bonne humeur des indonésiens. Confirmation toujours :sourires spontanés en permanence - quel bonheur.

Appel des muezzins et chants de Noel

Nous sommes en terre d’islam, l’Indonésie est le plus grand pays musulman par le nombre de pratiquants. Les appels des muezzins se font entendre régulièrement mais le port du voile est loin d’être systématique. Ici, la polygamie est légale.

Il y a à coté de notre hôtel une église chrétienne dans laquelle, ce soir, se sont rassemblés des fidèles. Ils chantent des airs de Noël entre deux sermons.

Deux des plus grands monuments religieux de Java se situent à Yogyakarta, il s’agit du temple bouddhiste de Borobudur et du temple hindouiste de Prambanan.

Et tout cela cohabite assez bien (à l’exception notable des attentats de Bali).


Vavous savouvavenevaz-vouvas ?

Traduction : « vous souvenez-vous » - et oui, vous souvenez-vous de ce langage « codé » appelé le javanais ? On ajoutait les syllabes « av » ou « va » dans chaque syllabe d’un mot – allitérations en « v » reprises avec brio par Gainsbourg dans sa « javanaise » justement (qui me trotte dans la tête depuis qu’on est arrivé)

Eh bien le javanais, le vrai, ça ne ressemble pas du tout à ça ! Bon, encore faudrait-il qu’on soit sûr que ce qu’on entend autour de nous soit du javanais. C’est plus probablement du « bahasa indonesia », la langue officielle du pays depuis l’indépendance, à moins que ce ne soit l’un des deux cents cinquante dialectes parlés dans l’archipel !

Plouf !



Dans la piscine cette fois ! Nous sommes à Yogyakarta et il fait la même chaleur qu’hier, à peine moins humide (pour le moment il ne pleut pas à torrent).

Comme nous n’avions pas pu aller à la gare hier du fait de l’heure tardive et des intempéries, nous tentons le tout pour le tout en nous pointant à la gare à 6h40 du matin, une trentaine de minutes avant le départ du train Sancaka (prononcer « san cha ka ») reliant Surabaya à Yogyakarta. Nous sommes en période de vacances et de grandes migrations en cette fin d’année mais arrivons tout de même à acheter deux places en première classe (Eksekutif).

Durant 5h30, nous parcourrons 308km au milieu d’un magnifique paysage de rizières vertes, de plantations de bananiers et de canne à sucre et de forets. A l’horizon se dessinent des montagnes en forme de cônes caractéristiques. Le train est très fatigué, sâle, plusieurs vitres sont étoilées probablement suite à des jets de pierres mais la wagon est climatisé, à tel point que nous sortons nos pulls !

lundi 17 décembre 2007

Plic plac ploc ! Voire plouf !


Arrivée en Indonésie sous un terrible orage avec pluie tropicale intense. On prend un taxi « à prix fixe » (tarif forfaitaire) depuis l’aéroport pour rejoindre le centre ville de Surabaya – bonne idée de ne pas avoir fait tourner le compteur : est-ce la pluie ou simplement l’heure qui veut cela, on reste bloqué dans un énorme embouteillage et l’on mettra deux heures pour parcourir les 18km nous reliant à notre hôtel ! On a une bonne idée de ce à quoi peut ressembler la circulation ici : chaotique, d’autant plus qu’elle se fait parfois dans vingt centimètres d’eau. Il fera déjà nuit quand on arrive à l’hôtel… Eh oui, bienvenue au niveau de l’équateur : le soleil c’est une vraie horloge : lever à 5h30, coucher à 17h30

Surabaya, c’est juste notre point d’entrée en Indonésie – il n’y a pas grand-chose à y visiter, et ça tombe plutôt bien pour nous, pas de regret ni par rapport au temps qu’il fait, ni par rapport au temps qu’on a mis pour arriver au centre ! Un seul « centre d’intérêt » cité dans les guides : le centre commercial Tunjunga, un des plus grands d’Asie paraît-il. Effectivement, c’est tout comme ils disent dans les guides : sec, climatisé, bien fournis en boutiques diverses et variées ; à vrai dire, on n’a pas vraiment l’impression d’avoir quitté Singapour !

dimanche 16 décembre 2007

Pause aseptisée

Pas de vol « à pas cher » direct entre le Vietnam et l’Indonésie ; nous faisons étape pour une nuit à Singapour. Changement d’ambiance radical, mais plutôt bienvenu on l’avoue : tout est (hyper)propre, tout est (trop) bien rangé, les prix (élevés) sont fixes et affichés, tout est (trop) climatisé, … Bref, reposant… mais juste pour une nuit !

samedi 15 décembre 2007

Ruée vers les casques

Nous notons ces derniers jours une forte activité chez les vendeurs de casques – curieux dans ce pays où nous n’avons vu personne en porter ! Renseignement pris, nous apprenons que le port du casque devient obligatoire à partir du 15 décembre, c’est la ruée pour se conformer à la règle. Et ça marche : transformation radicale dans la rue ce matin : TOUS les occupants des scooters et motos (parce que cela reste un moyen de transport familial) portent un casque ! La veille, c’est simple, PERSONNE n’en portait !

Par contre côté efficacité, ce n’est pas encore gagné, ce sont plutôt des casques « jouets » qui sont utilisés.

Sans compter que cela ressemble à un effet de mode qui passera peut-être après quelques jours…

Il est pas frais mon Lonely ?

Les guides touristiques et livres photocopiés, voila un business qui marche bien au Vietnam ou plus précisément à Ho Chi Minh. Les revendeurs quadrillent les zones touristiques et sillonnent les restaurants, impossible de les ignorer. Les copies sont aussi en vente dans certains magasins de souvenirs. Le prix de départ pour une copie d’un guide de moyenne taille est de 6€, prix à négocier évidement.

C’est comme le téléchargement d’œuvres protégées, c’est vilain d’en profiter…

vendredi 14 décembre 2007

La turista numérique

Les billets électroniques, c’est bien, ça permet de dématérialiser, mais quand la compagnie demande une impression du billet pour l’enregistrement, il faut rematérialiser… Direction donc un internet café pour faire bonne impression. Les fichiers sont sur ma clé USB, l’impression se fait sans problème.

De retour à l’hôtel je branche la clé sur le portable et là l’antivirus m’affiche un bel écran rouge : les fichiers de la clé sont vérolés et trois répertoires doivent être effacés. Heureusement, pas de données perdues. Une bonne leçon sur l’art de se récupérer bêtement un virus et de contaminer ensuite son portable.

Deux jours dans le delta



Le temps de vivre au rythme du fleuve : tout se fait par bateau ici, surtout les échanges de produits. Nous « visiterons » rien que deux marchés flottants en deux jours, l’occasion de nombreuses photos ratées (oui, les bateaux - celui sur lequel on se trouve comme ceux qu’on veut photographier – ça bouge !)







Quelques visites instructives sur les activités traditionnelles des habitants du delta : fabrication de bonbons de coco, de feuilles et farine de riz, de riz soufflé…



Outre le riz, sur les quelques bandes de terre fertiles du delta sont exploités de nombreux vergers – on profitera de la récolte lors d’une pause fort agréable.



Et évidemment, on fera un passage au marché (non flottant) ; la section boucherie en cette chaude et moite après-midi nous incitera fortement à manger végétarien le soir même. Quelques stands impressionnants… on se contentera de faire des photos (c’est décidé, on restera végétarien aujourd’hui !)