mardi 13 novembre 2007

Tainan

Notre passage à Tainan nous réconciliera avec le pays. L’air y est un peu moins pollué et l’ambiance est excellente. Nous profitons des terrasses – oui, oui, vous avez bien lu terrasses, une chose que l’on n’avait plus vue depuis Oulan Bator - pour déguster des jus de fruits et des crevettes en wonton (ravioles) et en rolls (à la friture).

La ville, ancienne capitale de l’île, regorge de temples et de monuments historiques. On prendra deux jours pour en voir une partie seulement : il y a des temples à chaque coin de rue, il s’agit de faire des choix. On fait confiance à notre guide pour cela, dont les commentaires sont juste bien pour mettre en lumière ce qui fait la spécificité du temple visité.

Par contre du coup, il nous manque quelques éléments pour la compréhension globale de la religion – le taoïsme, c’est un brin compliqué. Déjà au départ, c’est plutôt une philosophie, mais tout évolue – et puis un petit coup de syncrétisme par là-dessus et hop, apparaissent des divinités en pagaille, plutôt genre animistes (divinité de l’eau, de la mer, …) ou glorieux ancêtre divinisé (très confucéen tout ça), ou des emprunts à droite à gauche (un bouddha par ci par là). On peut parfois, selon le temple et la divinité, y communiquer avec les esprits, via des mediums ou des objets divers et variés. Des constantes par contre : un autel, une table devant celui-ci pour y réceptionner les offrandes (fleurs, fruits, alimentation variée, papier, …), un four pour brûler les offrandes de papier, des petits papiers ou accessoires pour écrire des vœux, et évidemment de l’encens, de l’encens et encore de l’encens.


Les temples sont des lieux très fréquentés et bien vivants : les gardiens regardent la télé par exemple - pas de scrupules à faire quelques commentaires à mi-voix ou prendre des photos au flash du coup ! D’autant qu’il n’est pas certain, et de loin, que des peintures ou ornements soient d’origine : peu importe ici que l’ensemble soit ancien, neuf, neuf voulant paraître ancien, ou ancien recouvert d’une couche pour paraître neuf - on trouve des statues antiques côtoyant leurs homologues tout juste sortie du moule, des broderies splendides posées sur des supports en clinquants en plastique, et souvent devant des façades promettant d’être magnifiques, des décors en carton digne d’une fête foraine !

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