vendredi 16 novembre 2007

Un petit coup de chance ou deux

Nous partons de Alishan aujourd’hui, et décidons de nous arrêter sur la route du retour à Reuili. Enfin, presque sur la route : pour s’y rendre, il faut s’arrêter à la gare de Jaoliping (effectivement sur la route entre Alishan et Chiayi) puis se débrouiller pour rejoindre le bled, distant d’une quinzaine de kilomètres, d’une manière ou d’une autre. La manière la plus classique, c’est de réserver une chambre d’hôtel par téléphone au préalable et de demander à ce qu’on vienne vous chercher à la gare en question. Ce qu’on n’a pas fait, les hôtels proposés dans notre guide étant un peu hors budget, et comme on est hors saison, il doit y avoir moyen de négocier à bien moins que ça ailleurs – d’ailleurs, on a tout de même passé un coup de fil à l’office du tourisme la veille : accueil téléphonique charmant, qui nous confirme qu’on peut trouver un autre type de logement.
Descente du train à la gare de Jaoliping – légère angoisse : il y a le bâtiment de la gare, deux maisons fermées avec chiens aboyant pour tout accueil et c’est tout ! On rejoint la route principale en espérant trouver en chemin une cabine téléphonique. Pas d’habitations, quelques camionnettes passent et c’est encore tout, on ne sait même pas de quel coté est la direction du bled. Nous sommes passés en dessous du niveau de la mer de nuages, le paysage est brumeux. Et là, au milieu de nulle part, comme par miracle, arrive un taxi qui s’arrête obligeamment (c’est aussi sa raison d’être après tout). On arrive à faire comprendre au chauffeur où on souhaite aller (via un coup de téléphone à un de ses amis) et à se mettre d’accord sur le prix. Et hop, nous voila en route vers Rueili.

Nous arrivons enfin au centre d’information touristique de la région où nous sommes accueillis par Lisa avec qui j’avais conversé par téléphone deux jours plus tôt. Lisa, qui s’apprêtait à rentrer chez elle – deuxième coup de chance, à deux minutes près on se ratait. Lisa nous donnes toutes les informations nécessaires concernant les balades à faire, se charge de trouver une chambre dans nos prix et propose même de nous faire profiter d’un trajet jusqu’à Chiayi le surlendemain ce que nous acceptons vu la rareté des transports en commun dans le coin.

L’hôtel est immense et nous sommes les deux seuls clients, idem pour le restaurant où nous dinons seuls dans une grande salle à l’ambiance sinistre. Diner typique avec des petits plats à partager : friture de poissons, salade de méduse et choux, légumes bouillis, cacahuètes frites, cœurs de palmier, soupe aux algues et à l’œuf et d’autres choses non identifiables (foie, tofu ou chair à saucisses ?) et oranges vertes.

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