dimanche 20 avril 2008

Le syndrome du dimanche soir

C’est comme ça que nous appelons l’état de déprime végétative avancée qui nous terrasse en temps normal chaque dimanche soir à l’idée de recommencer le lendemain une nouvelle semaine de travail. Un état où on ne sait pas trop quoi faire, on ne se projette pas, on attend la fin de la soirée en sachant que le lundi sera pénible.

Un des avantages de ce tour du monde est que l’on ne sait plus trop quel jour on est, la notion de semaine est fortement atténuée et le syndrome disparait.

Sauf en cette fin de voyage, nous sommes en « roue libre », le retour est dans trois jours, c’est le gros syndrome du dimanche qui revient, étalé sur plusieurs jours.

Nous rejoignons les premières réactions des gens quand ils apprennent que nous sommes en voyage depuis 8 mois : « le retour sera dur » ; pas de réflexions sur le bonheur de vivre en nomade, les découvertes continuelles, le confort de voyager léger, l’art de se consacrer du temps pour soi, non, juste une remarque involontairement mesquine. Toujours cette culpabilité judéo chrétienne, il faut forcément souffrir pour justifier une joie, un bonheur.

Au début du voyage nous écoutions « Around the world » de Daft Punk, maintenant, c’est « One more time » du même groupe, y a-t-il un message?

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