vendredi 21 mars 2008

On a tout faux !

Trois jours pour visiter Rio : dès le départ, il apparaît clairement que c’est bien trop court… On essaie du coup de « structurer » un peu notre séjour : en théorie, jeudi, visite du centre historique plein de belles bâtisses coloniales aperçues depuis le bus nous conduisant de l’aéroport à l’hôtel -vendredi : Corcovado (le Christ Rédempteur) et le Pain de Sucre -samedi : plages (Ipanema et Copacabana). Et tant pis pour le musée de l’histoire, le jardin botanique, le quartier Santa Teresa.

Réveil pas trop matinal le jeudi (les nuits précédentes ont été courtes) – un petit coup d’œil au ciel et changement de programme : le temps est clair, c’est peut-être le moment d’aller voir Rio depuis le Corcovado. Il y a juste deux éléments qu’on n’a pas pris en compte : la taille de la ville (et donc les temps de transport associés à tout déplacement) et le nombre de touristes (et donc les temps d’attente pour chaque visite). Bref, quand enfin on est au sommet de la montagne, on est en plein dans un énorme nuage (phénomène prévisible car les nuages se forment au sommet en cours de journée suite au réchauffement progressif de la forêt humide sur les pentes de la montagne) et on n’y voit goutte : ni au-dessus (le Christ) ni en-dessous (la ville) !

Un peu de patience et le ciel finit par se dégager, et par petites touches on aperçoit le magnifique panorama de la ville en dessous (quatre fois deux secondes en une heure…) et le Christ aussi.


On ne se rend compte de notre seconde erreur qu’aujourd’hui : l’objectif du jour : la visite du centre, car il est strictement déconseillé de le visiter en dehors d’un jour de semaine, le quartier est considéré comme dangereux sans l’activité qui y règne en jour ouvré. Sauf qu’on a un peu perdu la notion du temps : nous sommes le vendredi 21 mars, vendredi saint, et il n’y a pas qu’en Alsace que cette journée est fériée !

On décide de tenter d’y aller quand même, mais la simple traversée de notre quartier nous donne déjà une impression désagréable d’abandon complet : plus des trois-quarts des commerces sont fermées, la circulation, infernale la veille, est quasi inexistante, et les gens qu’on croise sont en maillot de bain en route vers la plage. L’entrée du métro pour aller au centre achève de nous convaincre de changer de programme : il n’y a strictement personne, les boutiques sont fermées. Bref, rien de bien engageant ; le centre ville doit être complètement désert et sans doute effectivement dangereux. On décide de faire confiance à nos guides de voyage et donc, changement de programme – on ne verra pas le centre, il faudra donc qu’on revienne un jour !

Bon, la journée n’est pas perdue. Le temps est splendide, pas un nuage : en route pour le Pain de Sucre ! On n’y est pas tout seul et de loin, touristes lointains et locaux se pressent en ce beau jour de vacances, mais l’attente est raisonnable (une heure et quart) et la vue vraiment splendide (vue sur le Corcovado complètement dégagé – grrrrrrrrr).


Ensuite, on longe les plages d’Ipanema et Copacabana, bondées. Relativement peu de gens dans l’eau ; la plage, les gens y viennent essentiellement pour parader (voire s’exhiber) – du coup, le spectacle est assuré pour des promeneurs comme nous ! La fille d’Ipanema est en moyenne très jolie, dixit Joe et j’avoue qu’il faut bien le reconnaître, mais on devrait aussi écrire un ou deux mots sur les gars d’Ipanema croyez-moi.

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