samedi 1 mars 2008

Poussière tu étais, poussière tu deviendras

Et de poussière couvert tu seras… si tu prend en scooter les petits chemins pascuans.

Nous louons un scooter pour la deuxième fois, à la rituelle question « avez-vous un permis moto » nous esquivons en disant que nous avons déjà loué deux jours plus tôt. La patronne ne regarde même pas mon permis et reprend le contrat précédent pour barrer les anciennes dates et écrire les nouvelles à coté. Les scooters son bien fatigués, plus de rétroviseurs, odeur de tondeuse à gazon (le plein d’huile est offert, seul le plein d’essence est à notre charge), rayures et fêlures, mais ça roule. Le casque n’est pas obligatoire et seuls les touristes pas trop surs d’eux comme nous en portent, ce sont des casques « Calimero » thaïlandais dont l’efficacité doit être redoutable.

L’ile est peu peuplée (3900 habitants) mais compte tout de même quelques carabineros (gendarmes) qui patrouillent et effectuent des contrôles, mieux vaut ne pas essayer de leur expliquer que même si le permis n’est pas tamponné pour les « motocicletas » il est malgré tout valable (en France) pour les motos de moins de 125cm3.

Première étape sur un site placé juste au bout de la longue piste de Mataveri, l’aéroport de l’ile. Il parait que la piste est suffisamment longue pour permettre l’atterrissage de la navette spatiale américaine en cas de tuile (Ouh, la mauvaise blague). Le site a la particularité de présenter d’excellents assemblages de pierres au niveau de l’ahu (autel), il y a là un petit coté inca même si les tests ADN ont prouvé que les pascuans ont leurs racines plus à l’ouest, du coté de Taiwan ou des Philippines.

Nous traversons ensuite l’ile pour aller voir ses deux seules plages (avec Moais) puis la plus grand moais sortis de la carrière, il fait 11m de long et pèse 80 tonnes !

Nous empruntons un petit chemin qui même à la carrière à chapeaux. En effet, les couvres chefs des moais étaient sculptés dans une roche volcanique rouge très différente de celle utilisée pour les corps. La carrière se trouve dans un cratère qui est jonché d’une vingtaine de ces chapeaux. Elle est distante d’une douzaine de kilomètres de la carrière à moais – et globalement se situe au point le plus éloigné de toutes les côtes de l’île où sont placées les statues – mais bon, un chapeau, ça roule, ce qui a sans doute dû faciliter le transport.

Le chemin défoncé et très poussiéreux se poursuite pour atteindre les seuls moais tournés vers la mer.

Le temps se couvre lors de la visite d’un troisième site sur le chemin, quelques gouttes de pluie viennent incruster dans nos vêtements la crasse accumulée.

Retour à l’hostal bien crevés incapables de ressortir pour admirer le coucher de soleil, c’est dire.

Une chose est sûre, je ne ferai jamais le Paris-Dakar surtout si ça se passe en Amérique du sud !

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