L’enfer au paradis

Etape suivante à Huahine où nous logeons au « camping écologique d’Ariiura » conseillé par le Lonely pour sa situation et son calme. Le camping est situé à l’extrémité sud de l’ile du sud (Huahine Iti) et l’aéroport est au nord de l’ile du nord, comme les transports en commun sont à oublier et que le camping ne propose pas de transferts nous en sommes pour un trajet en taxi.

La patronne nous accueil en soutien gorge et nous fait visiter le bungalow, plutôt une hutte dans laquelle un jardinier ne voudrait pas laisser ses outils. Notre hutte n’a pas de porte, juste une demi-porte battant qui ne ferme pas et un rideau. Il n’y a pas de fenêtres, les murs font 60cm de haut laissant une quarantaine de cm d’ouverture avec le toit.

Nous sommes les seuls touristes dans le camping mais pas les seuls habitants, une famille Bidochon tahitienne squatte trois autres huttes et visiblement nous les dérangeons (pas de salutations et regards hostiles, bonjour l’ambiance). Ils passent leur temps bruyamment à s’invectiver, rire bêtement et copuler (le samedi). Les gamins sont aussi désœuvrés que les adultes, ils trainent dans le camping, jouent à la Game boy et nous épient.

Les maisons autour sont fort bien pourvues de sonos qui nous balancent de la pop tahitienne de 6:30 du matin à tard le soir, quand il n’y en a qu’un ça peut aller mais quand ils s’y mettent à plusieurs c’est plus délicat.

Autre tradition locale : ils ratissent les feuilles et autres débris pour en faire de petits tas et y mettre le feu, comme c’est humide, ca génère une dense fumée qui dure des heures. Pour corser la chose ils rajoutent des déchets de plastic. Le voisin situé à 10m (dans le vent) de notre hutte est un spécialiste. Seul avantage : la fumée arrive presque à recouvrir l’odeur de pipi de chat moisi de la literie.

Ici, pas de propositions d’activités : pas de vélo de location, de masque et tubas, de tours ou services quelconques il faut se débrouiller ! Il existe deux épiceries sur l’île du sud, la plus proche située à 300m est fermée pour la semaine (quelle idée de partir en vacances à Hawaï !), l’autre est à plus de 3 km. Il y a heureusement un snack et un hôtel de luxe avec locations de vélo et voiture à proximité : on arrive tout de même à organiser notre séjour de façon sympa hors du logement.

Bref, notre séjour à Huahine ne sera pas le meilleur moment passé en Polynésie. Pourtant l’île a son charme : plus sauvage que les autres, plus nature – en logeant ailleurs on l’aurait bien mieux apprécié sans doute.

Camping donnant sur l’ouest par contre : encore des dizaines de photos de coucher de soleil…