samedi 9 février 2008

Tour de Tahaa (Tahaa mer)

Excellente excursion aujourd’hui à Tahaa, l’île faisant face à Raiatea dans le même lagon. Edwin notre guide connaît tout de la botanique, l’histoire, la culture de son île (et plus globalement de la Polynésie) et il partage sa connaissance avec plaisir et même passion – un vrai bonheur !

Traversée en grande pirogue vers l’île, puis 4x4 pour un petit tour terrestre. Premier arrêt dans une plantation de vanille : je sais enfin comment pousse le truc que j’achète en poudre directement d’habitude (citadine que je suis).

Ensuite, montée sévère sur piste boueuse pour une vue globale de l’île, avec en route, force explications botaniques, dégustation de caramboles, fabrication de flûte, pause goûter.

Au fait, les nonos, ce ne sont pas que ces mouches-moustiques qui vous dévorent à la tombée de la nuit : c’est aussi une plante médicinale, dont le fruit a un étrange parfum de fromage de chèvre très très fait – il paraît que ça soigne plein de trucs… Depuis qu’un médecin américain à démontré les propriétés anti vieillissement du fruit, le jus de nono est devenu un best seller aux US accompagné d’un système de distribution pyramidale (comme Tupperware ou Stanhome) bien verrouillé et d’une exclusivité sur la production. Ce système permet de pratiquer des prix d’achat élevés encourageant les polynésiens à développer la culture du nono, que se passera t’il quand les cours s’effondreront comme cela a été le cas avec la vanille il y a quelques décennies ?

« Mais à quoi ça sert ? », c’est la question de Joe qui a provoqué l’hilarité de tout le public : nous étions en train de suivre les explications d’une animatrice dans une ferme perlière. Elle nous expliquait qu’après un certain nombre de perles (trois ou quatre en général), il n’est plus vraiment possible de faire produire une perle supplémentaire à l’huitre, mais qu’en insérant des petits bouts de plastique en forme de cœur, gouttes, trèfles etc, collés sur la paroi à l’intérieur de l’huitre, ils finissaient par être recouvert de nacre… La coquille est ensuite polie à l’extérieur et l’intérieur présente les formes nacrées qu’on y a insérées. C’est un peu kitsch, et pour répondre à la question, « c’est comme une perle finalement, ça ne sert strictement à rien d’autre qu’à faire joli »

Fin de la sortie par un peu de snorkelling sur un motu au nord de Tahaa – très belles patates bien garnies en poissons de toute couleur. Pendant une heure de nage, je prends bien garde à me tenir assez loin de ces patates, histoire de ne pas taper dedans ; et au moment de sortir de l’eau, « scratch – aïe », une magnifique éraflure de corail sur le mollet droit. Selon les bons conseils de tout le monde, j’y ai immédiatement appliqué du citron (dont l’acidité neutralise les minéraux et « tue » le corail, évitant ainsi qu’il ne « pousse » dans la plaie) - j’ai aussi poussé quelques jurons à l’occasion.

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